La première gazette

La première gazette

1631
  • Invention
  • #Renaissance
  • Théophraste Renaudot (1586-1653) est le créateur du premier grand journal français, La Gazette, dont le premier numéro paraît le vendredi 30 mai 1631.

    Soutenu par Louis XIII et le cardinal de Richelieu, le journal se vend bientôt à 1200 exemplaires à Paris et est réédité en province.  La Gazette rompt avec les publications occasionnelles et les «nouvelles à la main », racontant les potins de la Cour ou des faits divers. Elle évolue au fil des années, est rachetée… mais la Première Guerre mondiale lui porta un coup fatal et elle disparut en septembre 1915 dans sa 285e année.

    Avant “La Gazette” française
    La première feuille d’information à périodicité irrégulière, Les Nouvelles récentes (Nieuwe Tydinghen), est publiée à partir de 1605 à Anvers. Le premier hebdomadaire est fondé à Londres en 1622. Le premier périodique français, Nouvelles ordinaires de divers endroits, naquit en janvier 1631 : il était édité par deux libraires parisiens, Jean Martin et Louis Vendosme, et son texte était pour l'essentiel la traduction de feuilles d'informations périodiques éditées dans les Pays-Bas ou en Allemagne ; la France avait, en la matière, plus de vingt ans de retard.

    “La Gazette”

    C’est un hebdomadaire de quatre pages in-quarto (15,3 centimètres de large sur 23,3 centimètres de hauteur). Les nouvelles y sont classées chronologiquement ; la date et le lieu d’origine de l’information sont mentionnés dans la marge.

    Le terme « gazette » vient de l’italien gazzetta, qui désigne une petite pièce de monnaie vénitienne avec laquelle on achète la feuille d’avis imprimée. 

    Les gazettes trouvent leur raison d’être dans la suppression des faux bruits (rumeurs), en assurant une information claire et circonstanciée.

    Et après ?

    Les périodiques réguliers demeurent fort limités jusqu’à la veille de la Révolution : La Gazette de France, détenue par les descendants de Théophraste Renaudot, domine le marché des nouvelles grâce à ses informations nationales et internationales et grâce à ses annonces, Le Journal des savants, mensuel scientifique et littéraire, et Le Mercure de France, mensuel culturel, forment l’essentiel de la presse française avant 1789. Mais les créations de titres sont nombreuses, environ 900 titres au XVIIIe siècle, à périodicité et durée de vie extrêmement fluctuantes. Les tirages dépassent rarement le millier d’exemplaires. En 1787, La Gazette est reprise par Charles-Joseph Panckoucke, imprimeur éclairé qui mise sur le développement du marché de la presse, propriétaire également du Mercure de France depuis 1778. La Gazette tire à 12 000 exemplaires par semaine, tandis que les réimpressions provinciales atteignent 15 000 exemplaires. Elle devient quotidienne sous la Révolution. Soumise au pouvoir politique sous le Directoire et l’Empire, elle reste foncièrement royaliste, notamment sous la Restauration et sous la direction de l’abbé de Genoude. Elle atteint 11 000 abonnés autour de 1830, mais ses positions légitimistes font tomber le tirage du quotidien à moins de 5 000 exemplaires en 1837 et à 3 000 en 1846. La Gazette passe alors de main en main : propriété du baron de Lourdoueix, puis de Gustave Janicot, propriétaire et directeur de 1861 à 1910 ; la Gazette récupère une partie des abonnés des journaux légitimistes en faillite (L’Union, Le Moniteur universel) ce qui lui permet de maintenir le tirage à 6 000 exemplaires de 1861 à 1880, mais il faiblit entre 3 000 et 5 000 exemplaires en 1910-1912. En 1905, Janicot refuse de vendre son journal à Charles Maurras, ce qui conduit ce dernier à lancer L’Action française en 1908. Mme de Lasalle, héritière de Janicot, tente de moderniser le journal et d’attirer une clientèle plus large en le vendant cinq centimes (il était vendu vingt centimes en 1911), mais les difficultés de la guerre la contraignent à saborder le journal le 30 septembre 1915.

    Théophraste Renaudot 

    Présenté à Louis XIII, il devient son médecin, puis est nommé commissaire général des pauvres en 1618. En 1630, il installe un « bureau d’adresse » pour faire se rencontrer les employeurs et les demandeurs d’emploi. Le privilège royal, accordé par ses protecteurs Louis XIII et le cardinal de Richelieu, lui permet de lancer La Gazette l’année suivante. Le journal se vend bientôt à 1 200 exemplaires à Paris et est réédité en province. Théophraste Renaudot (1586-1653) est considéré comme étant le père du journalisme français. 

    29 Avr 2024

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